FR 2016 J’ai eu un jour l’occasion de passer deux jours dans une institution pour personnes handicapées. Je suis ressortie de là-bas avec des photos de tous les résidents de l’établissement. Je ne savais pas trop quoi en faire au départ, mais en feuilletant les images, j’ai été frappée par la singularité de chacun des individus. J’ai donc décidé de faire une série dans laquelle je repeindrais certains visages traits-pour-traits, dans le but qu’on ne puisse pas douter qu’il s’agisse bien de telle personne et non d’une autre ; ou plutôt de tel « visage » et non d’un autre. J’ai titré la série « Josés » pour insister davantage sur cette singularité. C’est-à-dire qu’aucun des deux hommes peints ne s’appelle en réalité « José », mais cela n’enlève pas le fait qu’il s’agit bien d’eux, que c’est bien eux, leur visage que j’ai peint ; qu’ils s’appellent José ou Jean-Pierre, leur visage reste le même. EN 2016 I once had the opportunity to spend two days in an institution for people with disabilities. I came out of there with photos of all the residents of the facility. I wasn't sure what to do with it at first, but flipping through the images, I was struck by the uniqueness of each of the individuals. So I decided to do a series in which I would repaint certain face-to-face faces, so that there was no doubt that it was this person and not another; or rather this "face" and not another. I titled the series "Josés" to emphasize this peculiarity more. That is, neither of the two painted men is actually called "José", but that doesn't take away the fact that it is indeed them, that it is indeed them, their faces that I painted; whether their name is José or Jean-Pierre, their faces remain the same.